02 juin 2017

La journée d'aujourd'hui est placée sous le signe de la tuile. Trop grande, trop petite, trop lourde, trop cassée, trop tordue. On dirait que ce petit bout de terre cuite cumule à lui seul tous les vis.

 

1 - C'est un objet qu'on se lance. Trop haut c'est pas facile. Trop bas on se penche pour le rattraper et on risque de tomber. La tuile est un objet volant. "Vise la tête" dis le maçon... c'est vrai que là c'est la bonne hauteur par contre il faut penser à l'attraper au risque d'être défiguré.
La tuile doit être lancée d'une main en imaginant qu'un verre de vin (rouge ?) est placé dessus. Elle doit arriver à la hauteur de la tête de votre partenaire (adversaire ?) qui la réceptionne à 2 mains... ça c'est la théorie.

2 - Il arrive que la tuile redescende. Ce n'est pas prévu dans la théorie mais ça arrive. C'est que le maçon la trouve "moche"... elle repart d'elle même dans l'autre sens. Ce qui peut paraître étonnant.

Et le crach test lui est fatal...

3 - La tuile vole a peu près comme un sous marin... c'est pour ça qu'il faut tout un équipage motivé pour la faire décoller.

4 - Chaque tuile est différente.

5 - On dit "quelle tuile" et c'est complètement idiot car il n'y a jamais qu'une seule tuile. Les tuiles vivent en bande et bien rangées. La preuve.

Les bandes sont parfois différentes mais toutes organisées.

7 - Il faut prendre le temps de retourner une tuile. Parfois elle livre un peu de son histoire : traces d'animaux, traces d'objets...

 8 - Ce soir nous en sommes là... et on est super fier.

9 - La gâteau de Annick, le cidre et les cerises de Jean et Renée, la sculpture de Tinka, le passage de Dany, l'architecte du Parc, la visite matinale de Bernard le président... on aime.

A très bientôt... et prenons de la hauteur.


01 juin 2017

Aujourd'hui journée gratifiante... On arrête de détruire. On remonte la ruine.
Il fait chaud, très chaud. On cherche l'ombre (le toit de cette maison est toujours au soleil !), on tient le coup quand même.

1 - 9h00 ambiance guyanaise... il a plu 30 mm hier en quelques minutes. Ce matin, c'est humide et chaud en même temps. Bizarre.

2 - Dès 10h30 c'est le maire de Preuilly-la-ville, Jean Paul Guillot, qui vient nous encourager avec 2 bouteilles de vin pour midi... On ne dit pas non et je vous promets on les boira.

3 - Le maçon - charpentier a décidé d'attaquer la rive. C'est précis. Subtil. Souple. Il faut être patient. Lui, il dit que c'est facile. D'abord il faut faire tremper des 1/2 tuiles.

et après tout s'enchaine tout seul.

5 - La rive est faite, Myriam, Jean-Pierre et Jacky vont pouvoir entrer en action. On monte une à une les tuiles sur le toit. Patrick les pose. Et c'est parti.

Coup de chaud sur l'équipe...

On range même la bâche.

Et ce soir on en est là... avec un joli petit coup de soleil derrière le mollet.

5 -  Au loin, Jean-Pierre FAINEANT, un décédant de l'ancien propriétaire  (Firmin FAINEANT) de Pierre qui roule, rentre ces dernières (petites) bottes de foin avec son vieux tracteur. Il nous salue de la main. Lui et son équipe, ont très chaud aussi. C'est lui qui possède les derniers moutons du village. C'est grâce à lui la prairie qu'on trouve si jolie et l'immense tilleul qui force le respect. C'est fragile tout ça.
Il n'a pas encore osé s'approcher de nous, on ne se connait que de loin. Un jour, peut-être ça viendra...


31 mai 2017

1 - Cette 3ème journée commence par des visites officielles : France bleu, puis Jean-Paul Chanteguet (député et président du Parc) et enfin Bernard Peyriot le président de Pierre qui Roule, en présence de Annick, la mère du maçon...

2 - Le maçon attaque les coyaux et compte bien ne pas se laisser distraire... Les coyaux sont en chêne (toujours de la scierie Tarnier de Méobecq), réalisés à la scie circulaire. Notez la finition du coyau de rive, c'est la signature discrète de l'artisan.

3 - Les coyaux sont posés, le lattage peu commencer... et il sera féminin.

3 h après tout est terminé et aligné.

Incroyablement aligné...

4 - Pour le plaisir, le ciel se décide à changer les couleurs...

5 - Il est temps de bâcher très vite... l'orage arrive.


30 mai 2017

1 - Tout d'abord on a fait 2 équipes. Ceux qui vont à la déchetterie pour vider la grosse remorque (Francis, Yves, Sébastien) et Patrick qui continue à caler le toit.


2 - La nouvelle république est passée pour faire un article... et on a oublié de faire des photos. On devrait avoir un article dans la semaine et ça nous fait plaisir.  On a parlé de tout : de la fondation du patrimoine, de l'aide exceptionnelle de Jean Paul Chanteguet (réserve parlementaire), du chantier qui avance, de nos doutes parfois aussi, etc

3 - Le chevron de rives en chêne (de la scierie Tarnier à Méobecq) est posé... et en dessous c'est maçonné.

4 - C'est le temps de la pose café préparée par Yves et Francis...

5 - Il faut brosser le chevron de rive. Pour brosser c'est simple... il faut une brosse et le faire au bon moment. Trop tôt on "beurre" les pierres et c'est moche. Trop tard c'est trop dur et on n'y arrive pas... là on attend un peu c'est pour ça qu'on fait une pose café.

 

 

 

 

 

 

Voilà c'est fait,

le chevron de rive est posé,

brossé,

maçonné,

bichonné...

6 - Là, le maçon vient de jeter tous les chevrons par terre en criant "c'est pas pierre qui roule qu'il faut l'appeler... c'est pierre qui croule !"  Bon, ça c'est pas tout a fait passer comme ça mais le résultat est le même.

7 - Pendant ce temps là Yves et Francis toujours, on dégagé un pied de ferme soit une demi remorque de pierres pour découvrir qu'en effet c'est plutôt pierre qui croule aujourd'hui : c'est tout cassé et on ne peut pas laisser ça comme ça.

8 - "on le réparera demain" crie le maçon qui en a profité pour remonter des chevrons neuf et surtout les faire "plier" comme des vieux à coup de serre joint, de sangles, de cales et parfois de tronçonneuse !

9 - Et ce soir à 18 heures... voilà le travail. Des chevrons neufs pliés comme des vieux, des serre joints un peu partout et le tout aligné. Quand on dit "aligné" à Pierre qui roule il faut plutôt entendre "des chevrons courbes qui rejoignent d'autres chevrons tout aussi courbes sur des pannes carrément pas droites, appuyées sur un faîtage, certes gracieux, mais particulièrement tordu, le tout dans une certaine harmonie, il faut bien le reconnaître".
A chacun sa définition.


29 mai 2017

1 - Bon tout d'abord il a fallu monter un échafaudage... et hop c'est fait.

bon mais en fait il est presque midi...

2 - Francis et Yves on décidé de leur côté de ranger (encore !) la maison. Euh oui, car le plancher c'est un peu (pas beaucoup mais un peu !) écroulé pendant l'hiver... et hop là.

et c'est comme ça qu'ils en remplissent une pleine remorque qu'on videra demain matin à la déchetterie.Et hop. A l'intérieur on dirait un salon de thé... si si je vous jure.
3 - Le maçon lui s'attaque à plus compliqué.
Et voici l'objet de son inquiétude :
c'est ce bout de pignon qui est en équilibre instable (voire très instable)
et qui ne veut qu'une chose -
TOMBER.

 

De loin ça donne ça...

De près c'est pire !

 

4 - Alors le maçon décide de tout démonter... c'est simple on prend les pierres...

et on les enlève.

Résultat : un gros trou, qu'il faut nettoyer précisément.

 

 

 

 

 

Euh les gars vous êtes sûr

qu'on avance là ?

5 - Et après on remet les pierres droites mais pas trop car sinon ça va se voir... En fait, c'est assez droit pour que ça tienne mais c'est pas trop droit comme ça on ne voit pas que c'est tout refait. Une fois fini ça donne ça : ni vu ni connu. C'est quand même étrange de passer son temps à faire des trucs qui ne se voient même pas !

6 - Ah oui on a oublié une grosse pierre sur le toit... et bien c'est simple, on la prend, on fait une grimace et on la jette...